... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

mardi 25 mars 2014

Terre étrangère

j'ai l'oreille brouillée
camisole d'une langue
trop emmêlée

côte à côte
sur un banc de mots
en guise de frontière
des paupières baissées

sommes nous si étrangers

un sang  fiévreux
circule sous les peaux
et le passé sans mémoire
se rit de mes efforts
pour survivre à cette cacophonie
journalière

9 commentaires:

  1. Merci Sophie pour cette "adhésion" Je ne suis pourtant pas entièrement satisfaite J'hésite encore entre étrangers ou imperméables ... les deux notions sont différentes mais impliquent une séparation presque infranchissable Ah nuances nuances ! peut être sont elles mieux perçues dans votre peinture qu'à travers les mots Hélas, ce sont mes pinceaux à moi

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    1. Une séparation comme un trait épais et coulant malgré tout, comme le brouillard

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  2. ..."et le passé sans mémoire
    se rit de mes efforts
    pour survivre à cette cacophonie
    journalière" ---> j'adhère à celle belle chute (qui pourrait être "formule"), la Nouille !

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    1. @Thierry : nous partageons cette "habitude" aller de chute en chute C'est ainsi que nous sommes devenus des "spécialistes " une sorte d'allergie mémorielle... huhuhu (rire de Nouille)

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  3. nous sommes tous étrangers sur cette tette

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    1. @ anonyme : Bien dit ! sur cette terre ou ailleurs, étranger aux autres mais aussi étranger à nous mêmes

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  4. j'aime beaucoup (j'aime "étrangers" ça se pose davantage au sol :)

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    1. Merci de ta visite J'ai laissé "étrangers" suivant mon premier jet et ton avis ...

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