... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

samedi 19 avril 2014

Espaces intérieurs

et si je ne voulais plus gravir chaque mot
et si ma mémoire effeuillée n'était plus cette carte
d'un ciel inaltérable

l'instant uppercut suffirait-il à me mettre ko
la rivière figée serait-elle la  glace éternelle
aux mille réflexions


mes doigts alourdis gravent en vain
ces portraits familiers dans leur étrangeté
sur le dos de la vie passante


au lit défait de cette multitude
je suis toi et vous et l'autre
plis éphémères des espaces intérieurs

6 commentaires:

  1. Y a quelqu'un là-d'dans ? (c'est beau !)

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  2. Merci chère Nouille Martienne ! J'aime ce poème, beaucoup. Amitié de Marina

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  3. Hello Douglas et Marina Vous avez tous les deux des styles très différents aussi cela me touche beaucoup que vous soyez sensibles à ce poème Cela prouve - si besoin en était - votre richesse intérieure... Merci du fond du cœur d'avoir laissé une trace de votre émotion

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    1. Ce n'est qu'une question d'ouverture d'esprit : on peut aimer à la fois Rimbaud et Bukowski :)

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    2. c'est exact ! malgré tout si je respecte des poètes pour l'excellence de leur art je n'ai pas pour autant d'affinités avec leur univers émotionnel Intellectuellement j'admire mais intérieurement c'est une autre histoire... donc non seulement vous faites preuve tous les deux d'une belle ouverture d'esprit mais aussi d'une grande générosité émotionnelle... Encore Merci ...

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  4. La poésie est un pays. Quand les frontières sont ouvertes, verdoyantes, sans douane, il n'est plus d'étranger ! Toute mon amitié à toi, chère Nouille Terrienne !

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