... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

mercredi 31 octobre 2012

Statut

Alors que le caniveau déborde
jetés par dessus les ombres
mes pieds naufragés crient
merde aux feuilles d'automne

J'en ai jusqu'aux ras des palmes
du ronflement des engins
roues qui giclent et klaxons
en chœur bitume et contre sens

Planté las le lampadaire cligne
son œil saumâtre sans conviction
exhibe un socle rongé d'urine
j'emmerde son éclat moribond

Quand le ciel désespéré dresse le décor
enchanter  l'heure stagnante
relève d'une injonction de mots
merde aux feuilles d'automne et autres violons

2 commentaires:

  1. Un clin d'oeil à Verlaine dans le dernier vers ? En tous les cas, ça y ressemble fort... et sous forme d'alexandrin, par-dessus le marché, si l'on s'applique à faire la diérèse (vi-o-lons).
    En outre, je ne dis pas merde à la musicalité de ces quatrains qui aiment à se souvenir par endroits de la rime, quand ils ne jouent pas, de-ci de-là, avec les assonances !
    Bref, j'apprécie beaucoup.

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  2. Imagine ! j'ai hésité entre statut et statue c'est le statut d'une statue ? ou encore l'automne qui s'acharne sur le classicisme ?
    oui, oui, j'adore Verlaine et les autres maîtres rime ailleurs mais pas les pieds dans l'eau, pas les feuilles obstruantes et glissantes d'un square à l'abandon quand la nuit fut venue ...

    j'aurais du classer Statut dans Humeur peut-être ...

    Merci de vous être arrêté en ce lieu égaré malgré les lamentables conditions climatiques

    J'apprécie aussi beaucoup que vous ayez pris le temps de dire pourquoi

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que dites vous après avoir dit bonjour ?