jurant ma haute fidélité
j'ai mis tout mon poids dans les mots des autres
aux bribes sans appel
sur les versants qui portent loin
j'ai posé ma langue dégriffée
art bref qui nous devance
comme un emblème à l'ombre cassée
j'ai mis ton rouge à mes lèvres pour finir d'être un homme
ce presque-rien
n'est vraiment pas grand chose
"une salve de rêves pour ceux qui se taisent"
la parole commune
au sel qui donne et reprend
l'infinité où se récolte la boue de l'espérance
Le goût des autres de Eznogood
Il faut un commentaire ? Oui ? assurément !
Se
laisser entraîner en Poésie par ce talentueux passeur de mots, ce joaillier du
son, ce jardinier d'émotions, ce goûteur d'âmes, cet alchimiste des
profondeurs, cet aventurier impénitent de l'intériorité mais qui assume
aussi ses rencontres avec l'autre monde, celui de dame nature, de dame
citadine, de dame histoire, dont il traduit, avec délicatesse et
dextérité, tous les signes, sur les douleurs et tendresses, déceptions et merveilles appartenant à son, pardon, à notre quotidien.
Puis, marquée au fer rouge de ces poèmes, se taire pour mieux entendre, sans se lasser, déguster,
méditer... Car ses mots dans la bouche doivent être longuement répéter
pour en tirer tous leurs sucs Très souvent, pour ne pas dire à chaque
fois, il vous faudra y revenir encore et encore car il ne s'agit pas
d'un fleuve verbeux mais des perles uniques et ciselées, merveilleuses
et chéries comme peut l'être une langue unique appelée à disparaître ;
l'alliance de la rareté et de la précision, de la beauté et du rythme,
du sourire et de la larme, du chant du monde et du battement de cœur...
Enfin, ayant enfin appris à respirer en apesanteur, faire avec lui le
saut divin de l'union du mot rare et de l'image saisissante Cultiver
cette distance non pas dédaigneuse mais tendre de ce temps rêvé, de ce
temps qui passe, des circonstances de la "nuit remuée"... aux "jours plissés"
Je n'en fais pas mystère, j’aime pas la ville, cette amibe
J’aime pas ses néons d’artifices J'aime pas sa nature dressée J’aime pas sa proximité indifférente. J’aime
pas sa respiration bruyante J'aime pas son temps compté. Et pourtant
je plonge dans Les Jours Plissés pour mieux me glisser de page en page comme on
descend un cours d’eau tantôt paisible tantôt agité Quartier sensible où l’œil recueille
ses pépites au gré des mots
jetés comme
autant d'hameçons Matières,couleurs, vie tumultueuse ..."Quitte moi si tu peux"
??? Trop tard ! Au bout de ta ligne, Poète Photographe, je reste
accrochée.
Entre nous, ici, chez M. Eznogood, "choisir
c'est renoncer" (A. GIDE) Je voulais donner des exemples des mots par
lui cultivés en vers ou en union libre mais j'aurais recopié tout le
site...
Alors, si vous aimez vraiment la Poésie Majuscule, inutile de prendre un billet de retour, arrêtez les pendules et ...
Bon séjour à Poetic Land ...
samedi 27 octobre 2012
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