... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

samedi 17 mai 2014

Verso



ils chuchotent ils grimacent
composition des corps
habillés de règles oh l'odeur

qui donc erre dans les recoins
douloureuse pression du temps
déshabillé mais encore

seul l'intime du regard surface
une suite vierge tout en espaces blancs
pré carré drap neige ferme tes yeux

l'imposition d'être
si seulement cela pesait
gravité bien ordonnée

l'impasse des fausses perspectives
dont on (qui es- tu, on, anonyme)
anticipe la fin publique

et toi (qui es tu, toi  quidam)
tu interprètes comme il est d'usage
ces traces non communicables

 à la lumière,  à l'éclat, à ce feu
qui ronge et  réduit cendres légères
nous tous enlacés.

tout ceci trop rien
tais toi ou va t'en
sans oublier les restes


(...) Viens ! oh viens voyager dans les rêves,
au-delà du possible , au-delà du connu,
Et celle-là chantait comme le vent des grèves,
Fantôme vagissant, on ne sait d'où venu,
Qui caresse l'oreille et cependant l'effraie. (...)

extrait de La Voix (Beaudelaire)



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