... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

jeudi 31 janvier 2013

Trop plein

au quotidien le froid saisit les extrêmes
en attendant le dernier  bus
rapidement comme sortis du chapeau
magique les corps s'agglutinent
l'heure tourne et s'impatiente

chacun un monde entier l'inconnu
le corps stationnaire parmi
les poissons de la mare
blafards et muets
fragile, se laisse dépasser

transport commun  d'ombres entassées
pas rancunier, il sourit à la portière
qui vient de lui claquer au nez
elle lui rappelle que dans l'urgence
il est né avec deux pieds

4 commentaires:

  1. "il sourit à la portière" Une image que j'ai rarement vue lorsque certains se mettent en route à pieds alors que c'est le premier mouvement qui le gardera vivant, marcher. C'est un "trop plein" de l'hiver, l'envie de se mettre au chaud.

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  2. "Pour me rendre à mon bureau
    (...)
    Je vais apprendre demain
    A me tenir sur les mains
    J´irai pas très vite, bien sûr
    Mais j´userai plus mes chaussures
    Je verrai le monde de bas en haut
    C´est peut-être plus rigolo"

    :)

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