... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

lundi 16 mai 2011

Elles

Combien de voix ensevelies
sans oraison ni suaire
sur cette planche implacable
je sais bien qu’elles ont saigné
mieux et longuement
à rideaux tirés

Moi, vaine et creuse, je guette
d’une pièce sans fenêtre
et dans l’insomnie
accueille des fantômes
ô combien ô ce nombre infini
qui pétrit qui étale les silences

Mélange l’eau et le sel
mon regard et mon cœur
pourquoi ces chuchotements
sous le ciel livide
comme un saut dans l'oubli
ô nuit féminine

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