... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

lundi 4 avril 2011

Déjà vu par Eznogood (15 octobre 2008)

Regarde-nous...

Opposé au monde des causes, l'absurde nous résiste et nous porte.
A la limite de l'absolu nos ailes timides et froides ont cessé de battre dans le vide.
Nostalgie originelle, aliénation ?
la chute était inévitable.
L'amour a fait son temps,
au "rituel de l'ombre " il a planté son drapeau noir.
Nécessité de la fin, épure morale, promesses de salut, point final, ponctuation mécanique ?
J'ai perdu tant de moi dans cette conjuration ultime
Dieu errant des peuples italiques ouvre le chemin du sang du monde.
L'ivresse est immortelle ...
L’âme cruelle de Dionysos, agite à contre-courants des sens l’étole légère des impressions fugitives,
Les tu ne chantent plus ce qui nous manque
et je découvre les ailleurs assoupis de nos regards absents.
Avant de partir, la plume noire en bandoulière, fait renaître une dernière fois encore l'oeil savant du mal .
Les souvenirs programmés laisseront quelques miettes manuscrites,
comme une formule de politesse aux initiés du quotidien.
Nos "déjà vu" ne savent pas vivre,
la poésie c'est l'absence,
"Car j'ignore où tu fuis tu ne sais où je vais"

Cliquez Moi : Deja-vu à Poetic Land

En passante chez Beaudelaire également

(...) Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue (...)

et toujours un vol de plumes pour mieux dire ce besoin d'être en perspective et entendre dans l'ailleurs ce qui résonne en silence en soi. Arpèges. Respirer la poésie pour oublier qu'on étouffe ...

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