... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

lundi 4 avril 2011

Humeur : 4 avril 2011


Le ciel reste de marbre à m'étouffer 
d'angoisse à me raser Indifférenciel
Et moi qui aime tant la nuance et la vague 
jusqu'à croire au miracle Jeux de cloches

Comment  se concentrent les neurones 
-  à la masse  - sans court circuit ?
Constat  : je ne peux pas couvrir le volume
de leurs mots Les tiens se livrent en solitaire

Cinéma d'intérieur où  tournent  les pages
Faut cliquer Faut glisser en fausse liaison
ça fonctionne pas au flanc du chevet
dans le halo de lune froissé Ecran blanc

et moi, j'ai envie de te toucher script
tant et tant que ça  ronge mes rêves
que ça blesse mes heures obstinées
Ton souvenir broché sape mes fondations

mille et autres figures se diluent
Résolution : les oublier toutes ces putes
d’émotions de l' ailleurs antique
troublions sangsues aux figures ridées

Impudence des connections.
Pour dégager de l'espace radical
Par pans entiers, les effacer toutes !
toutes sauf les tiennes, circonstancielles

Tu vois, là, dans l'objectif illuminé, 
je suis  Énergumène par effraction
Allez, brut de brut, sans enrobage ni glaçage
Délicieuse exposition  qui brouille la mesure

Je passerai de l'autre côté de l'illusion,  
me fendre d’un coup de langue jubilatoire
depuis la nuit remuée  qui s'offre en bleu
 jusqu'à l'aube livide au ventre creux

C'est le ciel qui chute, c'est l'écho qui perdure
 la vie dédoublée  tangue sur ses angles
entre langage et perception, entre  reflet et  modèle 
entre  racine et étoile, l'interprétation virtuose .
  

1 commentaire:

  1. un billet d'humeur où comment le ciel uniforme et la journée contrainte me transforment en virtuose de l'évasion mentale

    ET là, horreur je m'aperçois que d'une histoire irritante de poil de joue mal rasée de trou de mémoire et de lassitude, je reviens à mon jardin secret, encore et encore,accrochée comme une algue à sa bouée de marée haute

    Pas si mal dans le fond pour une journée qui frise le zéro absolu

    J'assume donc et revendique mon addiction particulière Il est rare que le plaisir s'étire sans se diluer sur une si longue durée. Merci à toi Poète Merci à toi Poésie. Aujourd'hui plus encore qu'hier et bien moins que demain : une autre façon de respirer

    RépondreSupprimer

que dites vous après avoir dit bonjour ?