... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

vendredi 30 octobre 2009

Itinéraire

Tandis qu'esprits et vapeurs languissaient  dans la veine  un écho étranger, fantôme de saveurs, naquit sur mes papilles

Dans l'alvéole confessionnelle, mes mots furent enchaînés.
Bottes secrètes d'une bouche à dix doigts.  Coups de langue acérée sur les bleus épanouis, secs comme le fouet du cri issu des souvenirs dont le futur serait attisé par ta main.
Couleurs assassines sur vagues déroutées.

Itinéraire de brumes aux sens interdits.

Je te le dis. J’ai pleuré à toutes les fenêtres, Kassandre,  déflorant la trame des rideaux laissant déteindre la lumière.
Quand tu confias au vent nu des éclats mémoriels, flamboyantes galaxies, j'ai relevé le défi de tes leçons exponentielles en façonnant, sans guide, une issue de secours, lisse et souple jusqu'à l'anonymat.

Alors, goutte à goutte, souffle à souffle, peau sur peau, dans cet ailleurs improbable,  j’ai rebâti un monde paresseux de silences, un paradis perdu où je suis le passeur d'une cacophonie de notes ivres et houleuses là où les feuilles, blanches comme l'énigme, ignorent tout de l'automne.

Entends moi, Kassandre, toi qui connais la Parole et la Sève !

Il n’y aura bientôt plus que des murs aveugles. Un chemin de croix sans croisée de destins...

Dans la confusion des mots enchaînés.

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