... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

samedi 9 mai 2009

Pardon

Un jour férié au cœur de mai
L'hirondelle a  fait son nid.
Sur la place vide le chat esseulé
traîne, comme une ombre, son ennui.

Tout est si calme. Il est trop tôt.
Un temps de grâce, sans douleur ni fièvre,
tartine de miel et café chaud,
un sourire rare au bord des lèvres...

Dieu reste au ciel, les démons endormis.
La cloche s'est tue qui battait le bourdon.
La vague noire, fantôme de mes nuits,
s'est retirée en emportant ton nom.

Telle la fenêtre que l'on condamne
je ferme les yeux sur ton absence
A peine debout, je sens danser mon âme
C'est l'oubli qui ce matin s'avance.