... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

dimanche 2 décembre 2012

Lichen

Je hais le temps subalterne
Je hais le boulet mondain
Tout ce qui accapare, enchaîne,
A la grille du quotidien
                        Tes doigts sèves

Je suce la moelle de mon impatience
J'attise le flux flamboyant d'émotions
En dévorant tes terres circonstancielles
J'entends ton battement somptueux des sens

Toi tu es pierre ivre iceberg libéré
Tu chantes en éboulements en clapotis
Si précieux que la lune se hâte
Chaque nuit pour t'entendre rêver

Moi, je suis lichen
Je m'accroche
Dans ton silence aride
Je plante mes folles radicelles

Haïssant le temps subalterne
Haïssant le boulet mondain
Tout ce qui accapare, enchaîne,
A la grille du quotidien,
                        Tes doigts sèves.

(version revue et corrigée)

2 commentaires:

  1. Je suis revenue pour le plaisir de relire, il est trés fort et beau celui-là.

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    1. heureuse qu'il te plaise, lutin lutine, car c'est un poème-cri qui me tient particulièrement à cœur (même si ce n'est pas de la "grande" poésie ... d'ailleurs je m'en fiche, ce qui compte c'est la sincérité !) Merci de ton passage

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