A croire que la parole n'est plus.
Les bouches écorchées renoncent, se dispersent.
Combien de survivants et pour combien de temps ?

Carnassiers en maraude !
Observe comme leurs lèvres se plissent sur leurs dents
L'oeil glacé, l'œil unique, se pare d’artifices.
En figeant le présent, il se moque de l’avenir.

Kassandre, tes prophéties les plus sombres,
je les entends qui résonnent alentour.
Que dire,quand bat le tambour de la censure  ?

Est-il déjà écrit le chemin sans retour qui te faisait pleurer ?

La lumière s’est éteinte que tu nourissais
avec les fibres prophétiques de tes mots.
Tu m'as laissée le cœur à nu. Vois Il saigne encore.

Et dans les vestiges de larmes et de suie,
Comme dans le marc du café matinal,
Je lis l’amertume sur tes lèvres scellées.