... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
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extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

vendredi 6 mai 2011

Les lampes d'argile (8)

Formule simple d'un souffle encore sensible, cueilli au bout de doigts infranchissables Une image qui ressemble à un voeu parallèle Le front dans ses replis secrets aussi insaisissable qu'un rêve se désagrège sans appel. Une porte passagère.

Trahison des sens L'aube n'est plus cette clarté désirable La nuit morcellée rend toute chose artificielle même ton paysage dont la page trop blanche étouffe les intentions sous les néons blafards.

L'édenté ordinaire envie la marque des morsures originelles sur la pomme qu'elle ne lui a jamais offert Il a tort car il ne voit plus le temps multiple, ces univers si proches qu'ils ne différent que par la vibration infime d'un sourire à naître Les deux mains réunies pour dépenser tes richesses Un rideau à deux dimensions, un rideau sans règle pour mieux pénétrer la perspective.

Demain pourrait bien être un autre monde.  Tu t'isoles et je rapetisse. Il pleut sur le trottoir fleuve.Tu fuis et je disparais. Je me souviens des couleurs vivantes de tes craies. Je me souviens de la flamme que tu avais allumée Je me souviens de l'instant précaire où la lampe qui la tenait captive s'est brisée.

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