... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

jeudi 6 janvier 2011

Les lampes d'argile (6)

Maître de l’abandon, la vague sur mon cœur ensablé trace son reflet et buvant l’œil, m’efface. Quel rivage sans faute de liaison  ne serait pas un point final ? Il suffit. J’ai suivi les méandres laborieux de l’horizon et l’espace, nasse oubliée, ne fut que précarité. Que dire de plus, sinon que sur ce ponton de bois flotté aux lampes suspendues,  le vent mêle aux veines des courants ses mots comme des incantations, caresses aiguisées.

Dispersée, j'avais l'impudence de prendre la nuit à vif, la naïveté d'incendier la lumière,  l'orgueil d'accueillir les tempêtes quand il suffisait, pour être, de moissonner l’émotion qu'il sème jusqu’à l’ivresse
Maître de l’abandon, la vague sur mon cœur ensablé trace son reflet et buvant l’œil, m’efface. Mais pas avant d'avoir dit merci. Non, pas avant de lui avoir dit merci.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

que dites vous après avoir dit bonjour ?