... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

mercredi 20 octobre 2010

Grégoire

Sais-tu encore la majuscule 
au ventre alourdi sans être repu
qui s'affiche en tête du chant ?

Au pied de la note, la lassitude
- Fade enluminure -
et l’heure trop brève, s’usent le regard

Va, souligne d’un paraphe élégant
La résonance grave de ces voix oubliées
Liées droites par l'arc de pierre et la foi

Vienne l’envie qui dilue l’encre sans vertu
pour que renaisse dans les plis de la mémoire
La partition commune où l’âme s'élève 

De son hôtel virtuel 
Le temps hurle au présent mécanique
 lance en décibels la horde des vains appétits

Sait-il la grâce des minuscules anonymes
enchaînées sur leurs lignes
qui déchiraient l'espace et pleuraient sur les points ?

Cependant, au final,
c’est bien un chœur ignorant
Qui engloutit les sens

et La Parole qui s’efface.

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