... et moi j'écrase mes mots humides

dans le cendrier d'un bleu acharné
.

extrait de : "J'écrase" dans La Nuit Remuée

par EZ

mercredi 23 juin 2010

Humeur : 23 juin 2010

Je voulais être fidèle, faire table rase des belles manières et frapper les mots justes. Je hais la mastication sonore . Je ne hurlerai pas, non, ne comptez pas sur moi. Mes yeux dérivants effleurent vos chemins sans croire un instant qu'une autre réalité puisse naître.J'ai claqué du non,  comme un courant d'air.J'ai suivi un pas solitaire.

Rien à respirer chez vous qu'une odeur fétide et roide. J'aimais tant  ton parfum C'est de lui que je me souviens le mieux .Jamais ailleurs.

 La foule m'effraie plus que le vide.

Alors, je cultive l'agacement sournois, à fleur de vie. Radioactive, j'émets en négatif.  Moi aussi je saurais  l'illusion parmi les marteaux piqueurs et les convois de pierres mortes, celle qui se faufile entre deux bouches et puis disparaît, en tête d'affiches. C'est un jeu ennuyeux à mourir. Un jeu de décadence. Une histoire de langue maternelle, lasse et cruelle.Supprimer l'alignement automatique.

Je n'ai pas choisi le bon ton, m'assurez vous. Mes pieds nus  m'enchantent  plus que vos lumières artificielles et vos sempiternelles équations lubriques.

Je suis le nez du pisteur qui rentrera bredouille, la mémoire en bandoulière.

Heureuse pourtant de savoir qu'à l'abri, je conserve quelques formules majeures.

Trop tard.Hell ! Ceci est un billet d'humeurs fuyantes. Traces à peine perceptibles. J'aimais vraiment ton parfum. Shit. Comment dit on déjà :  Imprégnation ?

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