Je ne savais plus dire,
hélas pour la fraîcheur
d'une langue déchaînée
J'ai inscrit mes regards
dans l' espace insécable
Langue erronée
partenaire de l'illusion
fils blafards du luxe anorexique,
crocs et châtiments exhibent
leurs entrailles publicitaires
Langue essoufflée
comme un soubresaut lascif
J'ai rejeté ta suffisance
au rayon des abîmes
là même où les mots lépreux s'accumulent
pandémiques
Langue corrodée
jusqu'à ne plus connaître la jouissance
de ses propres attouchements
Que le Silence te pardonne
et te lave de tes tourments
Je ne savais plus dire
Je ne voulais plus entendre
Réfugiée, j'ai planté mes sens
voyageurs en terre d'accueil
un eden collector
où le son se cultive et chante
jusque dans sa douleur.
mardi 13 avril 2010
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